TG+ Plus d'exigence .... (2)

Les exigences mathématiques actuelles en lycée 

sont-elles moindres qu'il y a une génération ?

C'est plus qu'une évidence ...

JM évalue à presque deux années scolaires la baisse en exigence au niveau d'une entrée en classe de Seconde, 

et au moins une à l'entrée en Première G "Mathématiques".

Voici les quatre pages de la copie d'un de mes anciens élèves de 4ème, Pâques 1987. 

Demandez l'avis sur ce sujet d'un élève de Seconde, voire même de Première.

Je crains qu'au moins celui de Seconde ne se sente pas très à l'aise ! 

Et pourtant, 

Aucune raison valable pour qu'aujourd'hui un élève soit moins capable que ceux de l'époque, 

simplement les exigences n'ont plus rien à voir avec celles de 1987. 

Ce n'est pas tout ...

Les capacités calculatoires des élèves de lycée, et même de Classes Préparatoires, se sont effondrées.

Voir par le lien ci-dessus, l'avis de professeurs de Classes Préparatoires ....

Les conséquences sont dramatiques,

Lorsque l'on fait remarquer à un élève de Seconde qu'il se trompe souvent dans les calculs,

la réponse est invariablement "Si je me concentre, je ne me trompe pas ".

C'est bien le problème ... 

Les calculs mathématiques doivent se dérouler de façon automatisée, sans vraiment avoir besoin d'y réfléchir.

Le temps perdu à  se concentrer  serait bien plus utile consacré à la réflexion sur le fond.

"Apprentissage par coeur" et "Rabachage" proscrits

L'enseignant qui les prône se verrait mal noté par sa hiérarchie académique. 

De nos jours, "apprendre par coeur" est un sacrilège. 

L'élève doit avoir assimilé tous les détails de la démarche mathématique utilisée.

Réciter les tables de multiplication à l'ancienne "2 x 3 = 6 , 2 x 4 = 8 ..."... Interdit !

Il faut retrouver le résultat en ajoutant 2 au résultat précédent, selon le principe de récurrence.

Seulement, même en classe de Première ou Terminale, l'élève qui, mal assuré, se sera trompé dans un banal calcul arithmétique ou algébrique, verra son raisonnement global rapidement s'effondrer, ses résultats devenir incohérents, au point de perdre tout repère l'assurant de suivre la bonne démarche, alors qu'au fond "il savait faire".

Pas grave, le garde-fou est prévu, les correcteurs au baccalauréat ont des consignes de bienveillances et de clémence.

On a le droit de se tromper, mais pas tout le temps !

Combien de fois ai-je corrigé des copies d'élèves qui, à partir d'une simple erreur de calcul, ont perdu le fil de la solution, se sont retrouvés confrontés à des résultats aussi inextricables qu'inexploitables, jusqu'à se croire incapables, quand ils ne savaient simplement pas calculer, du moins de façon fluide et assurée.

Est-ce que ça se soigne, docteur ?

Très difficilement, pronostic réservé !

Ce qui devait être acquis en fin de 4ème ou de 3ème ne se rattrape pas aisément ensuite, au grand désarroi des professeurs de l'enseignement Post-Bac, qui malgré la mise en place de séance de " consolidation ", n'ont finalement comme seule consolation que "Quand ils se concentrent, ils ne se trompent pas" ... 

Je suis méchant !