TG+ Plus d'exigence .... (3)

Les mathématiques restent-elles essentielles à l'admission en Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles (C.P.G.E.),

économiques ou scientifiques ?

Il n'y a pas que les Maths dans la vie ...

Les Grandes Ecoles ont pour vocation de former au mieux les futurs cadres et hauts responsables des grandes et moyennes entreprises, comme les ingénieurs et autres spécialistes de l'industrie et des nouvelles technologies. 

Dans vingt ans, que restera-t-il à ce grand patron, des connaissances mathématiques dont il aura été abreuvé pendant ses années de classe préparatoire ? Peu de choses, plus concentré sur ses choix stratégiques, les scénarios économiques, le management de ses équipes, et autres projets de développement de l'entreprise dont il est en charge.

Alors, la sélection par les Mathématiques reste-t-elle pertinente ?

De l'équilibre en toutes choses ... 

Les Maths ne sont pas un but en soi, à l'exception des universitaires qui se consacrent aux mathématiques pures.

Elles ne se réalisent qu'au travers d'applications pratiques, que ce soit en physique-chimie, macroéconomie, informatique ... et aujourd'hui en intelligence artificielle.

Un exemple concret ...

Voici quelques jours, JM travaillait par Internet avec une élève de TG, qui se prépare, déjà admise en classe prépa, au concours d'entrée dans une grande école d'aéronautique.

Pour le bac, son exposé du GRAND ORAL portera sur le banal jeu de DOBBLE, que ma petite fille de 6 ans adore.

Dans ce jeu, le fait que deux cartes différentes ne possèdent qu'une et une seule figurine en commun, parmi les huit possibles, ne doit rien au hasard, mais est une application mathématique assez pointue de géométrie projective, loin d'être accessible à la majorité, mais aux multiples applications dans des domaines plus sérieux, et surtout plus complexes, imposant des calculs sur des ordinateurs musclés, mais le principe reste le même. 

Donc les Maths se cachent un peu partout.   

Une tête bien faite, sans exclusive ...

Si les mathématiques s'avèrent rester essentielles à la formation de ces futurs élèves de grande école, du moins scientifique et économique, la vocation d'excellence de toutes les filières, littéraires ou autres, impose des connaissances et des compétences solides dans d'autres domaines, dits mineurs, selon la spécialité choisie, le tout formant un ensemble garant de la capacité de notre étudiant à synthétiser les situations qu'il rencontrera dans sa vie professionnelle et éventuellement personnelle.

Pourquoi imposer autant de travail en classe préparatoire ? 

Certainement pas pour valoriser les plus "bosseurs", ce qui n'est pas une qualité dominante en soi, mais probablement pour entraîner l'élève à une plus grande rapidité d'analyse, et la mise en place d'une solution des problèmes, appuyées sur l'importante bibliothèque de situations qu'il aura mémorisée au cours de ses études.

On rejoint là l'un des principes de la très à la mode Intelligence Artificielle (I.A.), ainsi que, pour être un peu taquin, la bonne vieille méthode dite du "rabachage".  

La classe prépa se rapproche de l'I.A. par l'accumulation nécessaire de faits (exercices) et de méthodes (démonstrations), afin que l'étudiant ou la machine détecte rapidement et avec précision le type d'exercice qui lui est soumis, et une méthode à appliquer, adaptée à sa résolution. 

Rapidité et expertise  sont peut-être un bon résumé des années Classes Préparatoires. 

Ces qualités ne sont pas absentes du monde universitaire, de moins en moins, mais leur mise en oeuvre reste majoritairement de la responsabilité et du bon vouloir de l'étudiant, alors qu'il s'agit c'est une exigence en Prépa.